ANDERLECHT n’est pas qu’un club de foot…. (Kathy – Bruxelles – janvier 2023- Texte rédigé dans le cadre d’un projet artistique: ‘Bienvenue/Welkom in Anderlecht’ mené par CIFAS)
‘Bienvenue/Welkom in Anderlecht’ |
Un 22 janvier, je suis née à la Clinique Sainte-Anne qui se trouvait derrière l’église de la place de la Vaillance.
Ensuite j’ai fréquenté Marius Renard, jadis dans le quartier de la superbe école des vétérinaires, et m’y suis distinguée par le prix de l’ISTI, ce dont Henri Simonet, bourgmestre de la commune pendant des lustres, fut très fier. Une élève de technique qui remporte le prix d’un prestigieux institut…
J’ai travaillé à La Fermette près du stade, traîné au Peterbos avec les motards du Sprok, le bistrot rock’n’roll, convivial à souhait, organisé des ateliers d’écriture au Club 55, fait du théâtre avec la Pigeonnière, enseigné à Bracops il y a longtemps, puis au CERIA récemment, habité rue de la Gaîté et près du Midi, humé les doux parfums chocolatés de Côte d’Or, détesté la bande du Bon Air, vécu la naissance du monstre Westland, et vu la terre saigner quand les machines l’ont éventrée pour construire le Ring sous l’oeil apeuré de Saint Antoine…
Avec mes parents, nous allions dîner au Chapeau Blanc après avoir fait des emplettes rue Wayez.
Mon grand-père était une imposante figure connue aux Abattoirs où nous allions le dimanche matin. Ils y vendait des chiens!
Puis on déjeunait chez Krol. Un resto typique de l’avenue Ropsy Chaudron.
Nous parlions le brusseleir et j’adorais ça.
Le vendredi soir on dansait dans un stameneï à Neerpede.
Pour le foot, en revanche, c’était rouge et noir. Den Daring. Le Racing White. RWDM champion. Tout mais pas les mauves et blancs. Molenbeek forever. L’éternel duel bruxellois où tout bascule à la croisée du Prince de Liège.
L’Union c’est encore une autre histoire.
Ma mère achetait ses dessous chics à Scheut. Mais oui, mais oui. Chez Mariette, je crois. La maman de mon amie Micheline tenait le Phildar un peu plus loin.
En 2015, je crois, nous avons répété Batucada pour le KFDA quelque part à droite de l’interminable chaussée de Ninove après l’effrayante église.
Bref, j’ai vu bouger, vivre, mourir un peu et renaître cette commune unique.