Sipping Timelessness (Kathy – Thrissur – Feb. 24)
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Today, I’m flying low-key. A fresh perspective, perhaps even a different vibe?
Picture this: the first-ever Indian Coffee House in Thrissur swung its doors open on March 8, 1958—over 60 years back! We’re talking about an old-school institution here, right? It was also the fourth of its kind in the entire country.
Fast forward to 10:30 AM, and I’m chilling in the lower deck of this ICH, just around the Round central park in Thrissur, up in the north of Kerala. It’s scorching, I’m starving, but damn, it feels good to tip my hat to the cool folks running the show here.
https://maps.app.goo.gl/JR85DdLDUgDQPx8m8
There’s space for about sixty people on the ground floor, and the joint is buzzing with a mixed bag of customers. These ICHs? They’re like the OG budget-friendly diners, surviving in a world where the big bucks usually call the shots.
Now, let’s talk about the brunch I’m diving into – a blissful feast with the comforting scent of good ol’ homemade grub. Some of you asked for prices in euros. Here you go, tossing around two euros:
A milky tea: 12 rupees, €0.13. An insanely fragrant coffee with milk: 17 rupees, €0.18. Two passion fruit juices (hold the ice, skip the sugar): 40 rupees a pop, €0.44. Two sizzling parothas: 12 rupees each, €0.13. A tomato omelette: 50 rupees, €0.55.
The vibe? It’s like a warm hug. I’m picking out the regulars – retired gents taking a pit stop to dodge the solo blues, treating themselves, just watching the world pass by.
These joints, like our local bistros, aren’t just about food. There are invisible ties weaved in every corner.
The place is a constant hustle, a symphony of chatter, stacked plates, ringing phones, chairs shuffling, fans humming, and the ever-present car horns painting the background soundtrack of India.
Some are lost in thought, others deep in work mode, friends chatting away, and moms coaxing stubborn little mouths to eat.
Without even spilling the beans on my mission here – scribbling tales of Indian Coffee Houses – I feel the curiosity, the warm reception. Nods, animated waves, smiles cracking open faces, and intrigued glances, all for this woman who’s scribbling, observing, soaking in pure joy, and just savoring the vibe.
Aujourd’hui, je ne m’annonce pas. C’est un autre point de vue et qui sait, peut-être une expérience différente?
Le premier Indian Coffee House à Thrissur a ouvert ses portes le 8 mars 1958. Tu te rends compte, c’est il y a plus de 60 ans! On parle d’une institution dans ce cas-là, non? Ce fut aussi le quatrième ICH dans le pays.
Il est 10h30’ du matin et je suis installée dans la salle du bas de ce ICH situé autour du parc central, le Round, à Thrissur dans le nord du Kerala. Il fait très chaud, j’ai faim et je suis heureuse de rendre hommage aux travailleurs et clients de cette magnifique coopérative.
https://maps.app.goo.gl/JR85DdLDUgDQPx8m8
Il y a de la place pour une soixantaine de couverts au rez-de-chaussée, la salle est pleine d’une clientèle mélangée. Ces ICH sont vraiment des cantines très populaires, abordables pour le plus grand nombre et je trouve ça chouette que cela puisse encore exister dans un monde souvent dominé par l’argent.
Le petit déjeuner-brunch que je m’offre est un pur régal qui sent bon la cuisine maison simple et réconfortante. Vous avez été quelques un.e.s à me demander les prix en euros. Here we go avec deux euros:
- Un thé au lait: 12 roupies, 0,13 €.
- Un café au lait très parfumé: 17 roupies, 0,18 €.
- Deux jus de fruits de la passion (no ice, no sugar): 40 roupies le verre, 0,44€.
- Deux parothas tout chauds et croustillants: 12 roupies par pièce, 0,13€.
- Une omelette aux tomates: 50 roupies, 0,55 €.
L’ambiance est rassurante. Je reconnais à l’instinct les habitués, les messieurs à la retraite qui viennent faire un petit tour pour ne pas être seuls chez eux, pour se permettre un petit plaisir, pour passer le temps qui semble parfois long dans leur regard perdu au loin…
Les fonctions de tels établissements, comme dans les bistrots chez nous, sont multiples et vont bien au-delà des nourritures terrestres. Les liens silencieux qui y sont tissés sont visibles.
L’endroit ne désemplit pas, c’est un va-et-vient incessant dont émerge un brouhaha de conversations, de vaisselle empilée, de sonneries, de chaises qui glissent et crissent, de ventilateurs qui bourdonnent, de klaxons en toile de fond sonore récurrente en Inde.
Les uns sont perdus dans leur pensées, les autres sont en réunion de travail, les amis papotent, les mamans poussent à manger dans les petites bouches récalcitrantes.
Et sans avoir annoncé le but de ma visite, de mon travail d’écriture sur les Indian Coffee Houses, je sens certes une pointe de curiosité mais aussi un accueil bienveillant, ponctué de saluts discrets de la tête, d’une main qui s’agite, d’un sourire qui se fend, d’un regard intrigué par cette femme qui écrit, qui observe, qui baigne dans une joie enfantine et se régale tout simplement.