Celestial Celebrations (Kathy – Mumbai – Dec. 23)
English version below
Le Madhya Pradesh est l’état qui se trouve au coeur de l’Inde, il est traversé par le Tropique du Cancer.
Le Tropique du Cancer est une ligne imaginaire située au nord de l’équateur terrestre, à une latitude d’environ 23,5 degrés nord. Cette ligne marque la position la plus septentrionale où le soleil peut apparaître directement au zénith, c’est-à-dire à la verticale, au moins une fois par an.
Le Tropique du Cancer a des significations astronomiques et climatiques importantes, et il influence également les cultures et les traditions dans les régions traversées. De nombreux endroits situés le long du Tropique du Cancer célèbrent le solstice d’été de manière spéciale, avec des festivals et des événements culturels, comme ici, la Fête du Soleil.
Chez nous aussi, en Europe, nous célébrons le Solstice d’Été de différentes manières: les feux de la Saint-Jean principalement ancrés dans la tradition chrétienne ou dans un autre registre, la Fête de la Musique le 21 juin.
La Saint-Jean est célébrée dans plusieurs cultures à travers le monde. Les célébrations peuvent inclure des feux de joie, des danses, des rituels symboliques liés à la lumière et à la nature. A la base, comme souvent, cette fête est associée à des traditions païennes. Faire le vide pour le nouveau!
L’approche holistique de la vie et la connexion avec les éléments, les saisons, les astres, le monde éthérique, la terre, les arts, les dieux, la santé dominent le quotidien en Inde.
Le concept d’éther, également appelé “monde éthérique” dans le contexte de l’anthroposophie développée par Rudolf Steiner, est une notion spirituelle qui transcende la conception matérielle du monde. Il s’agit d’une idée complexe et métaphysique qui n’a pas d’équivalent direct dans les sciences conventionnelles. Selon la philosophie anthroposophique de Steiner, le monde éthérique est l’une des dimensions suprasensibles de la réalité, au-delà de ce qui est perceptible par les sens physiques. Il est considéré comme une force vivante et dynamique qui anime et soutient le règne naturel, influençant la croissance, le développement et la vitalité de toutes les formes de vie.
J’ose croire que c’est cette connexion qui imprègne la mentalité indienne. Ces multitudes de sens, à tous les niveaux, me semblent être à la base de cette patience à toutes épreuves, de cette philosophie de vie imprégnée de tolérance, de curiosité, de résilience, d’acceptation, de ces gestes et actions qui vont dans le sens de la vie, de la santé.
Je pense à la nourriture, à la prière, à la méditation, à la gymnastique matinale, au yoga, aux liens familiaux, à une vie sociale intense, à l’Ayurveda.
Le terme “Ayurveda” provient de la combinaison de deux mots sanskrits : “Ayur“, qui signifie “vie” ou “longévité”, et “Veda“, qui signifie “connaissance” ou “science”. Ainsi, l’Ayurveda peut être traduit littéralement par “la science de la vie” ou “la connaissance de la longévité”.
L’Ayurveda adopte une approche holistique de la santé, considérant l’individu dans sa totalité, y compris le corps, l’esprit et l’âme. Il met l’accent sur l’équilibre et l’harmonie entre ces trois aspects pour maintenir la santé.
L’Ayurveda a une influence significative sur la vie quotidienne en Inde, tant au niveau individuel que culturel.
Des festivals liés à la nature et aux saisons, tels que Makar Sankranti, un festival hindou célébré en Inde et dans d’autres régions de l’Asie du Sud pour marquer le début du solstice d’hiver. Il a lieu généralement le 14 janvier de chaque année, bien que la date exacte puisse varier en fonction du calendrier lunaire. Le terme “Makar” se réfère au zodiaque du Capricorne, et “Sankranti” signifie le passage du soleil d’un signe du zodiaque à un autre. Ainsi, Makar Sankranti marque le jour où le soleil quitte le zodiaque du Sagittaire pour entrer dans celui du Capricorne.
Makar Sankranti célèbre le soleil, la lumière. Noël aussi est une fête de lumière.
Voilà, d’une fête à l’autre, d’une saison à l’autre, d’un astre à l’autre, d’un cœur à l’autre, d’un pays à l’autre, d’un tropique à l’autre, le cercle vertueux de la vie est une danse.
J’ai rédigé ce texte en pensant à mes amis actuellement en Europe ou en Amérique du Nord, qui font face au froid et souffrent du manque de chaleur et de lumière.
À l’école Steiner de Bruxelles, j’ai appris que l’un des défis de l’hiver était de maintenir la flamme intérieure allumée.
Je vous/nous souhaite de joyeuses fêtes pleines de sens. Je pense à vous,
Madhya Pradesh, the beating heart of India, is kissed by the Tropic of Cancer, an imaginary line that adds celestial magic to its latitude at approximately 23.5 degrees north.
This tropic holds astronomical secrets and climatic tales, influencing cultures along its journey. Festivals, like the Festival of the Sun, ignite celebrations in its wake.
Across the seas in Europe, we too revel in the Summer Solstice, whether with the Christian fervor of St. John’s Eve fires or the rhythmic melodies of Music Day on June 21.
St. John’s Eve, a global affair, echoes with bonfires, dances, and symbolic nods to light and nature, rooted in ancient pagan traditions.
In the vibrant tapestry of Indian existence, life unfolds through a holistic approach with elements, seasons, celestial bodies, the ethereal world, the earth, the arts, gods, and health.
Enter the realm of ether, the “ethereal world” in Rudolf Steiner‘s anthroposophy—a spiritual concept soaring beyond the grasp of conventional sciences. Steiner’s philosophy unveils the ethereal world as a super sensible dimension, a living force breathing vitality into nature, shaping the growth and development of all life forms.
This profound connection, I venture to believe, saturates the Indian mindset. A symphony of senses forms the bedrock of enduring patience, a life philosophy rich in tolerance, curiosity, resilience, acceptance, and actions harmonizing with life and health.
Contemplating food, prayer, meditation, morning exercises, yoga, family bonds, a lively social scene, and the ageless wisdom of Ayurveda, one senses the rhythm of a life attuned to balance.
“Ayurveda,” the fusion of “Ayur” (life or longevity) and “Veda” (knowledge or science), speaks to the very essence of existence. It is the science of life, the knowledge of longevity—a timeless guide to well-being echoing through the ages.
In the sphere of well-being, Ayurveda unfolds as a holistic guide, acknowledging the individual as a sum of body, mind, and soul. It intricately weaves balance and harmony among these dimensions, creating a symphony of health.
This ancient wisdom doesn’t merely reside in textbooks but pulses through the veins of daily life in India, shaping both individual practices and cultural expressions. Nature and seasons find their voices in festivals like Makar Sankranti, a Hindu celebration echoing through the heart of India and beyond. Picture it: January 14, a date that twirls with the lunar calendar’s nuances, heralds Makar Sankranti. “Makar” nods to the Capricorn zodiac, while “Sankranti” orchestrates the sun’s graceful segue from Sagittarius to Capricorn.
In this festive tapestry, Makar Sankranti illuminates the sky with the sun’s departure from one astrological realm to another, marking a celestial shift echoing the radiance of light. Much like Christmas, where the joyous celebration is steeped in the luminance of light—a radiant echo across cultures, uniting festivals in a universal glow.
So, as we shimmy through festivals, twirl through seasons, orbit celestial bodies, and sync hearts in an endless dance, behold the enchanting rhythm of life’s virtuous circle!
This composition was crafted with my friends in Europe or North America in mind, enduring the cold and grappling with a scarcity of warmth and light.
During my time at the Steiner School in Brussels, I absorbed the wisdom that winter’s challenge lies in keeping the inner flame aglow.
May your holidays be filled with significance and joy. You are in my thoughts.
2 Comments
Nathalie Heintz
Merci Kathy pour ce clin d’œil plus léger mais toujours plein d’enseignement.
Belles fêtes à toi aussi, là où tu te trouves, Sindibad terrestre et de beaux partages, assurément.
Kathy Van der Elst
Re, re, re, re, merci, Nathalie 🙂🙂🙂