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For better or for worse 2nd part (Kathy – North Goa – Dec. 23)

In some places or cultures, being a girl doesn’t come with any advantages.

Take India, especially in impoverished states like Bihar, Madhya Pradesh, or Rajasthan. If a woman is expecting a girl, she often opts for an abortion, even though it’s officially banned nationwide.

There are cases where families dispose of newborn girls, and if they manage to survive, they are often neglected or ignored. Consequently, they miss out on education opportunities.

This is why beggars are often formidable and feared groups of women.

You might recall the stories about acid attacks (cf STOP ACID ATTACKS). Women are treated as commodities. But commodities that will cost the family a lot when the very early hour of marriage comes. Although laws have been strengthened to combat child marriage, it remains a challenge, especially in rural areas.

The dynamics are changing, but in the past, marriage expenses were entirely the responsibility of the bride’s family, and the groom’s family could demand extravagant engagements, luxurious cars, and jewelry.

Nowadays, in many states, expenses are split fifty-fifty. That is if you haven’t crossed the age threshold – between 26 and 29 for women, and between 30 and 32 for men. After this time, you’re considered a leftover in the lucrative marriage market, particularly on the numerous apps that have identified this opportunity.

How do they work, actually?

First, there’s a sorting process based on community, religion, language, and state. Then comes the scrutiny of the family tree and its origins.

My Indian friends describe these apps as “Tinder with the parents’ consent.” All the details of the marriage candidates’ background are laid out. Subsequently, families request a meeting, leading to intense negotiations.

But speed is crucial, my friends caution. In the realm of rumors and gossip, you can’t afford to waste time, or an unfavorable story might ruin everything. After three months, it’s advisable to seal the deal, organize the engagement, and swiftly follow up with the wedding.

Recently, my friend K.’s family canceled her sister’s wedding. It took courage, but the union seemed problematic. The family had already invested a substantial sum – 450,000 rupees (5000 €, a significant amount here) – and they are prepared to face the consequences for the sake of the family’s honor.

These are the kind of societal topics that my Indian friends and I frequently discuss, always tinged with a good dose of humour.

Il y a des pays ou des cultures où être une fille n’est pas un avantage.

Ainsi, en Inde, particulièrement dans certains états très pauvres, comme le Bihar, le Madhya Pradesh ou le Rajasthan, si une femme est enceinte d’une fille, elle pratique bien souvent  un avortement, même si officiellement c’est interdit dans tout le pays.

Il arrive même que les familles se débarrassent des filles après la naissance et dans beaucoup de cas, si elles survivent, elles sont complètement négligées, voire ignorées. Bien entendu, alors, elles ne jouissent d’aucune scolarité ou éducation.

C’est la raison pour laquelle, les mendiantes sont souvent des femmes en bandes redoutables et redoutées.  

Souvenez-vous des articles à propos des attaques à l’acide (cf STOP ACID ATTACKS). Les femmes sont considérées comme une marchandise. Mais une marchandise qui va coûter très cher à la famille quand l’heure très précoce du mariage sonnera. Bien que des lois aient été renforcées pour lutter contre le mariage des enfants, cela reste un défi, surtout dans les zones rurales.

La situation évolue mais  jadis le mariage était 100% à charge de la famille de la mariée et la famille du mâle pouvait vraiment tout exiger: des fiançailles de luxe, la belle  voiture, les bijoux etc….

Actuellement, dans la plupart des états les frais sont répartis moitié-moitié. Du moins, si tu n’as pas atteint la date limite! Entre 26 et 29 ans pour les femmes et entre 30 et 32 ans pour les hommes.  Passé cette échéance, tu es soldé.e sur le marché lucratif du mariage. Par exemple, sur les nombreuses applications qui ont flairé le bon plan.

Comment fonctionnent-elles en fait?

D’abord il y a un tri par communauté, religion, langue et état.

Vient ensuite l’arbre généalogique de la famille et ses origines.

Mes amies indiennes ont résumé ces applications en ces mots: c’est Tinder avec le consentement des parents.

Puis il faut étaler tous les détails du pédigrée des candidat.e.s au mariage.

Ensuite, il y a une demande de rencontre entre les familles et les âpres négociations commencent.

Mais attention, il faut faire vite, me confient mes copines, parce qu’au royaume de la rumeur et des ragots, tu n’as pas intérêt à perdre de temps si tu ne veux pas qu’une vilaine histoire vienne tout faire capoter.

Après trois mois, c’est bien de conclure le marché et d’organiser les fiançailles, puis vite après, le mariage.

La famille de mon amie K. vient récemment d’annuler le mariage de sa soeur. Il leur a fallu beaucoup de courage mais cette union ne présageait rien de bon. Ils avaient déjà investi la coquette somme de 450 000 roupies (5000 €, une fortune ici). Ils sont prêts à affronter les conséquences que cela aura l’honneur de la famille.

Avec mes amis indiens, ces sujets de société animent fréquemment nos discussions teintées de beaucoup d’humour.

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