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Les habits du dimanche – 1st part (Kathy – Arambol – January 2024)

सकाळी 6:15 आसा, आनंदांत आणणारे गटांक आसा रोझरी चर्चेंत्र Mandrem कॉर्सांचें अजाणांत चेंदुंचें वज्रांत.

विश्वास सापळं, अपेक्षा असा किटंक, ह्रदयंत सोभयंचो, आणि इगरांत लोकांक वज्रांत हे किटंक एका रॉक संगीत सणाचें किंबावुन दिसतं, सुंडाय संगत असंत. सुधारणा: दुइ सुंडाय संगतं, पहलं 6:30 वाजतं आसा आणि दुसरं 8:30 वाजतं आसा.

तंतंत्र इंव्हाव्यांतलं एक भव्यंग, आकाशांतलं गोय चर्चेंत्र Rosary चर्चेंत्रंतलं आसतं. आसा. कारपंचांक संगत असंत किंबावुन लोकांक असतं, कितें सोबासांतलं तिचं वाजपुर नाहुतं.

सोबासांतं, प्रत्येक दिसांतं 7 वाजपुरं मास आसतं. ज्यांक मजारंचो गोयांतलं सजवानं आणि धूपांचो विचार किंबावुन चर्चेंत्रंतलं उत्साहांतलं आणि प्रगल्भंचो सुराचो. प्रत्येक वेळं, कमीत किंवा कमीत ५० श्रद्धाभक्त गोंयकंतलं मौलें, आणि बुधवारांकांतलं ओगोळं 5 वाजतं, मौलंतलं १०० गिणांक. गोंयांतलं बेल्जियमंतलं बसंतं बदळलंत कितं.

माझं पहिलं भेट, किंवा सूचनेंचं, तुंचं माझं आकर्षण: क्रुशांचं रूप! चारं नायिकांतलं नाहुतं, दुखाचं किंवा चिरसींपंचांचं किंबावुन नाहुतं!

थायलंडांतलं फिटबारं, किंवा 5 वर्षाचं मिलं, आणि माझं बंगलोरंतलं बुद्ध लेटांकांतलं ताक्यांत. आकाशांतलं चर्चेंत्रंतलं खोलें काटतां. तुट्टपूट सांगतां, तो म्हणतां कि मंदिरं किंवा सेरेनिटी वाटतां. आपण वाटतां कि एका चर्चेंत्रांतलं सुंडाय संगतं, त्यांच्या हातांतलं आणि पादांतलं नाकूळेंत. मूळांचं शब्द, विचारांनाही बिना जडूचं बंगडा.

पारंपरिकतं, हे शोभ

It’s 6:15 in the morning, and dozens of well-dressed groups are making their way in the darkness towards Our Lady Of Rosary Church in Mandrem.

Faith is palpable, expectations are enormous, hearts are filled with hope, and the countless scooters around the place of worship evoke more of a rock concert than a Sunday mass. Correction: two Sunday masses, the first at 6:30 AM followed by the second at 8:30 AM.

There are so many people that some must stand outside to follow the service.

On weekdays, a mass unfolds every morning at 7 o’clock. I’ve popped in a few times, captivated by the lively and vibrant Catholic fervor in Goa. Each time, at least fifty fervent faithful fill the pews; on Wednesdays at 5 PM, I’ve counted a hundred. This feels massive compared to the near-deserted churches back in Belgium.

During my initial visit, a nuanced detail struck me: the Christ on the cross! Not nailed, not grimacing in pain!

Flashback to Thailand, where Milan, a mere 5-year-old, and I stood at the feet of the Reclining Buddha in Bangkok. Abruptly, he shares that temples exude more serenity. He couldn’t fathom feeling good in a church gazing at an emaciated, blood-dripping Jesus, hands and feet pierced by nails. Words of a child, born from an observation untouched by judgment.

Yet, in this elegant white church, tastefully decked out for the festivities, serenity reigns. There’s a meditative energy, akin to a ritual laying the groundwork for the emerging day. Here, Jesus is on the cross, arms outstretched, reaching for the heavens, sporting a peaceful and beaming visage.

After a bit of research, amidst my awe, I discover that the representation of Christ on the cross, with either open or nailed arms, carries significant differences in symbolism and artistry. It’s crystal clear.

Outstretched arms symbolize the embrace of sacrifice and Jesus’ universal love for humanity. It’s an image of triumph over death and sin, a composition opening up, showcasing the face of Christ, creating an aura of peace and transcendence.

Nails in hands and feet signify the wounds endured during the sacrifice—a portrayal of redemption through suffering. Here, I recognize echoes of values from my homeland, where suffering is revered. How often have I heard phrases like: “She’s admirable. After all she’s been through.” Personally, while compassion flows naturally, my admiration leans toward those with a knack for savoring life, radiating happiness, and embodying joy.

A fragment of the sermon chimes in English. My knowledge gap prevents me from certifying if these words hail from the Bible. Nevertheless, here are the words I received this morning:

Be happy and be your true self!

Il est 6h15 du matin, et des dizaines de groupes endimanchés se rendent dans l’obscurité vers l’église de Notre- Dame du Rosaire à Mandrem.

La foi est palpable, les attentes sont énormes, les coeurs sont gonflés d’espoir et le nombre incalculable de scooters aux alentours du lieu de culte évoque davantage un concert rock qu’une  messe dominicale. Correction : deux messes dominicales, la première à 6h30’ suivie de la seconde à 8h30’.

Il y a tellement de monde que certains doivent rester debout dehors pour suivre l’office.

En semaine, une messe a lieu tous les matins à 7 heures. J’y suis allée quelques fois, intriguée par cette ferveur catholique si vivante et vibrante à Goa. À chaque fois, il y avait au moins une cinquantaine de fidèles ; le mercredi à 17h, j’en ai compté une centaine. Cela me semble énorme par rapport aux églises quasi désertées en Belgique.

Lors de ma première visite, un détail m’a frappée au bout d’un moment: le Christ en croix!

Il n’y est pas cloué, ni grimaçant de douleur!

Un jour, en Thaïlande, alors que Milan n’avait que 5 ans, nous nous tenions aux pieds du Bouddha couché à Bangkok. Soudain, il me dit qu’il trouve les temples plus sereins. Il ne comprenait pas comment on pouvait se sentir bien dans une église en contemplant un Jésus émacié, dégoulinant de sang, avec les mains et les pieds transpercés par des clous. Paroles d’enfant issues d’une observation absente de jugement.

Mais dans cette belle église blanche sobrement décorée pour les fêtes, tout est emprunt de sérénité.

Il y règne une énergie méditative, comme un rituel pour jeter les bases du jour qui naît.

Ici, Jésus est sur la croix, les bras ouverts levés vers le ciel , le visage paisible et souriant.

Après quelques recherches face à ma stupéfaction, j’apprends que la représentation du Christ sur la Croix avec les bras ouverts ou cloués présente des différences significatives sur le plan symbolique et artistique. Ça, cela semble évident.

Les bras étendus symbolisent l’acceptation du sacrifice et l’amour universel de Jésus pour l’humanité. C’est une image de la victoire sur la mort et le péché. Cette pose offre une composition plus ouverte, mettant en valeur le visage du Christ et créant une image de paix et de transcendance.

Les clous dans les mains et les pieds représentent les blessures infligées pendant le sacrifice. C’est une image de la rédemption par la souffrance. Et là, je reconnais bien certaines valeurs de mon pays où la souffrance est admirée. Combien de fois ai-je entendu des phrases du type: “Elle est admirable. Après tout ce qu’elle a souffert”.

Perso, même si je peux bien entendu faire preuve de compassion, j’aurais plutôt tendance à admirer des gens qui ont un réel talent à croquer la vie, à être heureux et joyeux.

Une toute petite partie du sermon est en anglais. Mon ignorance est telle que je ne pourrais dire si ces mots sont issus de la Bible. Mais voici les paroles reçues ce matin:

Be happy and be your true self! (Sois heureux et sois toi-même)

Et bien voilà, tout est dit.

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