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Thiruvananthapuram- Napier Museum Road (Kathy – Guruvayur – Jan. 24)

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Les plats sont disposés au centre de l’établissement, sur une grande table, dans ce Indian Coffee House qui se situe dans l’enceinte de l’université, de bureaux et de parkings où les voitures se superposent comme au Japon. Je n’avais jamais vu cela en Inde. C’est vrai qu’il y a, hélas, de plus en plus de véhicules individuels qui ne font qu’aggraver la pollution et la circulation chaotique.

Donc, voilà joliment présentés de grands plats de riz, de subji, de poissons frits, de currys et de desserts pour les travailleurs, les étudiants et les familles qui viennent savourer leur lunch en toute simplicité.

C’est populaire, rapide et très très fréquenté. Les gens font la file pour se laver les mains.

Ah?! Tu l’ignores peut-être mais ici quasi tout le monde mange habilement avec les mains aidées par des chapatis, des puris ou des dosas. L’acte de manger avec les mains en Inde se révèle être bien plus qu’une simple pratique alimentaire ; il incarne une riche palette de traditions culturelles, religieuses et sociales. Cette approche, ancrée dans l’histoire du pays, offre une expérience sensorielle unique, mettant l’accent sur le contact direct avec les aliments. Pour certains, manger avec les mains revêt une signification spirituelle, soulignant la pureté de cette connexion entre le mangeur et sa nourriture. Au-delà de la simplicité pratique, cette méthode transcende les aspects culinaires pour devenir un témoignage vivant d’une culture profondément enracinée, transmise de génération en génération, symbolisant ainsi l’authenticité et la continuité des coutumes indiennes. 

Moi, je ne mange généralement pas avec les mains. Il y a trop de plats liquides, de sauces, de currys et pour pouvoir les attraper, il faut mélanger ou faire des boulettes avec le riz ou avec le chapati. Comme je n’aime pas mélanger les aliments mais au contraire goûter chaque plat, chaque saveur et en apprécier les épices, la texture et chaque ingrédient utilisé, cela ne me plaît pas. En revanche décortiquer un poisson, ou un plat de fruits (de mer) avec les mains, j’adore!

Autre particularité, les indiens sont les champions du monde pour boire sans toucher le verre, la bouteille ou tout autre récipient. Ils versent le liquide dans la bouche en renversant un peu la tête. La pratique de boire en versant le liquide de haut dans la bouche trouve ses racines, une fois de plus, dans une combinaison complexe de traditions culturelles, considérations d’hygiène et parfois, de rituels religieux. En plus de l’aspect pratique, cette méthode reflète un profond respect pour les normes sociales, en particulier lors de repas familiaux ou de rassemblements communautaires, où la manière de boire est souvent considérée comme une expression de politesse envers les aînés et les invités.

L’hygiène est également une motivation sous-jacente, la méthode permettant d’éviter le contact direct des lèvres avec le récipient, surtout lorsqu’une boisson est partagée entre plusieurs personnes, ce qui est bien souvent le cas.

L’esthétique culturelle joue également un rôle. La manière de boire en versant étant souvent considérée comme élégante et artistique. Ainsi, cette pratique ordinaire se transforme en un geste quotidien riche de significations, symbolisant la diversité et la profondeur des traditions ancrées dans la vie quotidienne.

Et à propos d’esthétique et d’hygiène, Anju et Aswathy, deux jeunes clientes qui fréquentent ce lieu de temps en temps, aiment beaucoup le “dress code” des ICHs. Elles me disent que les serveurs ressemblent à des rois! En ce qui concerne l’hygiène, qui est un élément très important, me disent-elles, elles pensent que les ICHs obtiennent un 70%. Elles y aiment aussi le café et les vegetable cutlets. Elles me demandent si je suis au courant du débat à propos des betteraves rouges? Oui, bien sûr! 

Toi pas? Bouge que de l’oeil. Suite dans un prochain épisode.

This Coffee House is nestled within the university campus, amid offices, and parking lots where cars stack up like in Japan. I had never seen this in India before. Unfortunately, the increasing number of individual vehicles only exacerbates pollution and chaotic traffic.

The meals are elegantly arranged at the center of a large table. Beautifully presented are large platters of rice, subji, fried fish, curries, and desserts for workers, students, and families who come to savour their lunch in simplicity. It’s popular, fast, and very crowded; people line up to wash their hands.

Oh? You might not know, but almost everyone here skillfully eats with their hands, assisted by chapatis, puris, or dosas. The act of eating with hands in India is more than a mere culinary practice; it embodies a rich palette of cultural, religious, and social traditions. Rooted in the country’s history, this approach offers a unique sensory experience, emphasizing direct contact with the food. For some, eating with hands holds spiritual significance, highlighting the purity of the connection between the eater and their food. Beyond practical simplicity, this method transcends culinary aspects to become a living testament to a deeply rooted culture, passed down through generations, symbolizing the authenticity and continuity of Indian customs.

As for me, I generally don’t eat with my hands. There are too many liquid dishes, sauces, and curries, and to grab them, you need to mix or take them with chapati. Since I prefer not to mix foods but rather taste each dish, each flavour, and appreciate the spices, texture, and every ingredient used, it doesn’t appeal to me. However, I adore peeling a fish or a seafood dish with my hands!

Another peculiarity: Indians are world champions at drinking without touching the glass, bottle, or any other container. They pour the liquid into their mouths from above, tilting their heads slightly. The practice of drinking by pouring liquid from above finds its roots in a complex combination of cultural traditions, hygiene considerations, and sometimes religious rituals. Beyond practicality, this method reflects a deep respect for social norms, especially during family meals or community gatherings, where the way of drinking is often seen as a gesture of politeness towards elders and guests.

Hygiene attention is also an underlying motivation, as the method avoids direct contact of the lips with the container, especially because a drink is often shared among several people.

Lastly, cultural aesthetics play a role, with the pouring method often considered elegant and artistic. Thus, this ordinary practice transforms into a daily gesture rich in meanings, symbolizing the diversity and depth of traditions ingrained in daily life.

Speaking of aesthetics and hygiene, Anju and Aswathy, two young customers who frequent this place, really appreciate the “dress code” of the Indian Coffee House. They tell me that the servers there resemble kings! Regarding hygiene, which is a crucial element, they believe the Indian Coffee Houses score a 70%. They also enjoy the coffee served there and the vegetable cutlets. They ask me if I’m aware of the debate about the use of beetroots? Yes, of course!

Not aware? Stay tuned for the next episode!

2 Comments

  • Nathalie Heintz

    A titre personnel, j’apprécie autant de manger avec la main(droite uniquement), un exercice qui prend un certain temps à domestiquer que de boire sans toucher le contenant. Cette symbolique d’attention et de partage avec autrui me paraît d’une profonde bienveillance. Cela me choque toujours de voir nos congeneres avec leur bouteille PERSO.

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