Krishnadas turns 60 ( Kathy – Chavakkad – 22 January 24)
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Krishnadas marks his 60th journey around the sun today, on January 22, 2024. In his own temporal realm, this momentous occasion aligns with the 22nd day of our familiar Gregorian calendar. The rich tapestry of Kerala unfolds, revealing its unique chronology, the “Kollam Era” or “Malayalam Era” കലണ്ടര, a cherished keeper of time for religious observances and local festivals.
The Kollam Era embarks on its narrative from the year 825 of the Gregorian epoch, woven intricately with the mythical inception of the city of Kollam. Its cadence echoes the luni-solar rhythm akin to the Hindu calendar, choreographed by the celestial ballet of moon and sun.
I am at the Kalarippayat school (കളരിപ്പയറ്റ്) in Chavakkad near Thrissur.
Preparations began last night. Setting up tents, stacking chairs, inflating balloons, building a podium, installing basins for handwashing and rinsing the mouth, …
A neighbour tells me about life in Kerala, mentioning that birthdays were not celebrated with much fanfare in the past. He attributes this change to Western influence, but I add a bit of nuance.
He recalls that in the past, when people didn’t have all the modern means, birthdays were an occasion for a somewhat special meal served on banana leaves. The birthday person received the best portion. There were no cakes or other gifts. On that day only, the leaves had to be thrown into the pond that every house used to have. He doesn’t know why.
In those times, there were no walls erected around plots. People owned cows that ate rice straw after the harvest, provided milk to the family, and their dung was used for various purposes. These sacred cows roamed freely, and neighbours greeted each other. Now, he tells me, walls are being built, and times are changing.
He talks about Kerala, composed of 14 districts. Malayalam has as many variations as there are districts, and in addition, there are different dialects within localities. Linguistic division. Division of plots. Division of customs.
The division of the giant cake, from which Krishnadas gives small bites to family members and close ones who touch his feet as a sign of respect. After touching the feet, the person awaits a blessing from the master, particularly for him to touch their head.
Krishnadas’ two daughters shower him with love, and guests bring sumptuous gifts.
First, the cake is eaten, followed by the meal served on banana leaves. It is colourful, varied, and delicious.
The folded banana leaves end up in a trash bag, not in the neighbour’s pond.
Happy birthday!
Krishnadas fête ses 60 ans aujourd’hui, ce 22 janvier 2024. C’est-à-dire que dans son calendrier cela tombe le 22 de notre calendrier grégorien. Le Kerala a son propre calendrier traditionnel appelé le “Kollam Era” ou “Malayalam Era” കലണ്ടര. Il est largement utilisé pour les célébrations religieuses et festivals locaux.
Le Kollam Era commence en 825 de l’ère grégorienne, selon la légende de la fondation de la ville de Kollam. Il suit un système luni-solaire similaire au calendrier hindou, basé sur les mouvements de la lune et du soleil.
Je suis dans l’école de Kalarippayat ((കളരിപ്പയറ്റ്) de Chavakkad près de Thrissur.
Les préparatifs ont débuté hier soir. Monter des tentes, empiler des chaises, gonfler des ballons, construire un podium, installer des bassins pour se laver les mains et se rincer la bouche, ….
Un voisin me raconte la vie au Kerala et me confie qu’avant, on ne fêtait pas les anniversaires en grande pompe comme cela. Que cela vient de l’occident. Je nuance un peu.
Il se souvient que dans le passé, quand les gens n’avaient pas tous les moyens actuels, l’anniversaire était l’occasion de faire un repas un peu spécial servi sur des feuilles de bananiers. Le ou la jubilaire en recevait la meilleure part. Il n’y avait ni gâteau, ni autre cadeau.
Ce jour-là uniquement, il fallait jeter les feuilles dans la mare que toutes les maisons possédaient jadis. Il ignore pourquoi.
En ce temps-là, il n’y avait pas de murs érigés autour des parcelles. Les gens possédaient des vaches qui mangeaient la paille du riz après la récolte, donnaient le lait à la famille ainsi que de la bouse utilisée pour plein de choses. Ces sacrées vaches circulaient librement dans la nature et les voisins se saluaient. Maintenant, me dit-il, on érige des murs et les temps changent.
Il me parle du Kerala, composé de 14 districts. Le Malayalam connaît autant de variations que de districts mais en plus, il y a des dialectes différents aux sein des localités. La division linguistique. La division des parcelles. La division des coutumes.
La division du gâteau géant dont Krishnadas donne de petites bouchées aux membres de sa famille et aux proches qui lui touchent les pieds en signe de respect. Une fois les pieds touchés, la personne attend une bénédiction du maître, et notamment qu’il lui touche la tête.
Les deux filles de Krishnadas le couvrent d’amour, les invités de cadeaux somptueux.
On mange d’abord le gâteau puis le repas servi sur des feuilles de bananiers. C’est coloré, varié et délicieux.
Les feuilles de bananiers repliées terminent dans un sac poubelle, pas dans la mare du voisin…
Joyeux anniversaire!
One Comment
Nathalie Heintz
Merci pour ces précisions sur les traditions malayalees et sur le calendrier. Jouer en permanence sur les deux calendriers n’est pas chose aisée.