Echoes of the Past, Sips of the Present ( Kathy – Jaipur – December 2024)
French version below
Indian Coffee House in Jaipur
Imagine this: instead of spending a week in Goa, I’m here in Jaipur, continuing my journey through the legendary Indian Coffee Houses.
After walking through Jaipur’s dusty streets, I arrive at an ICH that leaves me speechless. I’ve never seen one so lifeless. https://g.co/kgs/Cysqfhf
Just four customers. Can you believe it?
The place looks rundown. Even the staff seem drained.
The laminated menu is uninspiring, and the vibe is equally dull.
But, as they say, don’t judge a book by its cover.
I order a cold coffee with cream—it’s delicious—and start talking to the people around. Soon, the familiar joy of documenting these historic cooperatives fills me once again.
Anipal Singh, the cashier, has been here since 1996. He proudly shows me a certificate that confirms this ICH has been open since 1957!
Sohan Singh, now a server, has been working here for 15 years.
Neelotpal Sharma, a 27-year-old journalist with Dainik Navajyoti https://en.wikipedia.org/wiki/Dainik_Navajyoti , has been a regular since he was 18. His parents and grandparents used to visit this very ICH while studying medicine at the nearby university.
Neelotpal loves the nostalgic atmosphere. He mentions that conversations aren’t as lively as they used to be, especially since smoking was banned.
He introduces me to two loyal customers, both named Mahesh.
Mahesh , 71, has been visiting for over 40 years. He appreciates the quality coffee and the affordable prices.
The second Mahesh has been coming here for 50 years.
When I ask about the trash piling up in certain streets, Neelotpal explains. Jaipur’s population has grown from 300,000 seventy years ago to 5 million today. Post-COVID struggles, immigration, poor infrastructure, unemployment, and municipal worker strikes over wages and pensions have left garbage collection at a standstill.
“We adapt,” he says philosophically. “Change takes time.”
The three of them then engage in a conversation. I catch that it’s political.
And once again, I find myself struck by the spirit of Indian Coffee Houses. Despite the crumbling walls, the loyalty of the customers and the dedication of the workers show me a different kind of beauty—something I didn’t notice at first glance. It’s humbling and inspiring.
On Neelotpal’s recommendation, I visit a second Indian Coffee House in Jaipur, and the contrast couldn’t be greater.
More on that next time!
Indian Coffee House de Jaipur
OMG, imagine-toi que je suis venue ici, à Jaipur, pour continuer mon travail sur les Indian Coffee House, plutôt que de passer une semaine à Goa.
Quand j’arrive, après une promenade à travers des rues crasseuses de la ville, je n’en crois pas mes yeux. Je n’ai jamais vu un ICH plus désolant que celui-ci. https://g.co/kgs/Cysqfhf
Il y a quatre clients. Surprenant, non ?
Tout a l’air déglingué, même le personnel.
La carte plastifiée est triste, l’ambiance aussi.
Mais, une fois de plus, je me fie aux apparences, et tu sais ce qu’on en dit, hein?
Après un délicieux Cold Coffee with Cream, je me lance, et immédiatement, le plaisir éprouvé lors de cette dernière année à sillonner le pays pour rendre hommage aux travailleurs et clients de cette coopérative mythique me revient, vibrant et enthousiaste.
La conversation est lancée. J’apprends qu’Anipal Singh travaille dans cet ICH depuis 1996 et qu’il occupe actuellement le poste de caissier. Il semble si heureux de l’intérêt que je lui porte, et me dit fièrement, en montrant un “diplôme”, que ce ICH existe depuis 1957 !
Sohan Singh y travaille depuis 15 ans, actuellement comme serveur.
Neelotpal Sharma, un charmant client de 27 ans, vient ici depuis ses 18 ans. Ses parents et grands-parents fréquentaient déjà cet endroit lorsqu’ils étudiaient la médecine à l’université voisine.
Il m’apprend plein de choses sur la ville. Il est jeune journaliste au Dainik Navajyoti https://en.wikipedia.org/wiki/Dainik_Navajyoti, un journal fondé en 1936 par les Freedom Fighters.
Il aime l’atmosphère rétro. On peut y discuter, mais depuis qu’on ne peut plus y fumer, la tchatche a drôlement diminué.
C’est ici qu’il a rencontré les deux Mahesh, tous deux clients réguliers de longue date.
Le premier Mahesh, 71 ans, fréquente cet endroit depuis plus de 40 ans. Il vient pour le café, qu’il adore pour sa qualité et ses prix démocratiques.
Le second Mahesh fréquente l’endroit depuis 50 ans.
Quand je les interpelle à propos des immondices qui jonchent les rues de certains quartiers, Neelotpal explique qu’il y a environ 70 ans, Jaipur comptait 300 000 habitants. Aujourd’hui, ils sont 5 millions.
La crise post-COVID, l’immigration, le manque crucial d’infrastructures, le chômage, et la grève des ouvriers municipaux pour une hausse des salaires et des pensions font qu’il n’y a pas de collecte des ordures. “On s’y habitue, et je sais que cela prend du temps pour changer”, me confie le jeune homme avec philosophie.
Les trois entrent alors dans une conversation animée. Je capte que le sujet est politique.
Et voilà, c’est encore et toujours cette même fidélité, ce même engouement que je retrouve absolument dans tous les Indian Coffee Houses que j’ai visités. C’est magique et unique. Cela me remplit d’admiration et d’émotions de constater qu’au-delà des murs décrépits, ces clients et travailleurs voient quelque chose que mon cœur n’avait pas perçu à première vue !
Sur les recommandations de Neelotpal Sharma, je me rends à un deuxième ICH, dont j’ignorais l’existence à Jaipur, et il ne pouvait pas y avoir de contraste plus énorme.
Suite au prochain épisode !