For better of for worse 1st part(Kathy – North Goa – Dec. 23)
English version below
Elle a 21 ans, elle vit au Kerala, est de religion musulmane et ses parents ont peur pour elle en tant que femme.
Pour résoudre “le problème”, ils ont décidé de la marier à un homme plus âgé pour se dégager de leurs responsabilités.
Elle est désespérée mais ne peut rien y changer. Elle doit s’y résoudre afin de préserver l’honneur de la famille.
J’étais dans un bus de nuit à côté de deux amies de cette jeune fille. Elles m’ont raconté cette histoire et m’ont dit “ il y a toujours la peur. La peur des hommes”.
Je fus soudain très triste pour ces vies, normalement ouvertes vers tant de possibles, qui soudain se figent. Je n’ai pas à juger mais la sidération de mes compagnes de voyage en disait long sur ce qu’elles éprouvaient ou craignaient à leur tour.
J’ai une autre amie très chère issue d’une famille Jaïn qui est mariée à un mari on ne peut plus charmant, drôle, moderne et cultivé. Leur amour est visible à l’oeil nu et quand B. m’a confié qu’il s’agissait d’un mariage arrangé, je n’en revenais pas. J’ai aussi compris que parfois le “hasard fait bien les choses”. Ils sont heureux, libres, joyeux. B. s’entend aussi très bien avec sa belle-famille et elle est devenue la chouchoute de son beau-père. C’est beau à voir.
Cela illustre la complexité de ces mariages arrangés en Inde qui sont une pratique traditionnelle profondément enracinée dans la culture du pays.
- Dans un mariage arrangé, les familles jouent un rôle central dans le processus de recherche et de sélection de partenaires potentiels. Elles recherchent souvent des similitudes culturelles, religieuses, sociales et économiques.
- Elles peuvent utiliser des entremetteurs, consulter des annonces matrimoniales ou utiliser les réseaux sociaux. Il existe des applications spécifiques.
- Le consentement des futurs époux est généralement pris en compte. Cependant, dans certaines situations, la pression sociale peut rendre difficile le refus d’une proposition de mariage comme l’illustre le premier exemple.
- D’une part, il y a les partisans des mariages arrangés qui soulignent qu’ils peuvent contribuer à la stabilité familiale et aux intérêts communs.
- D’autre part, les détracteurs estiment que la liberté individuelle prime avant toute autre considération.
- Bien sûr, comme partout ailleurs, l’évolution sociale entraîne des changements et de plus en plus de jeunes indiens ont aujourd’hui la possibilité d’exprimer leurs préférences.
Demain, je vous parlerai d’avantage de ces mariages indiens auxquels j’ai quelques fois été invitée. Arrangés ou pas, c’est festif, coloré et, très souvent, ouvert à toute la communauté.
She is 21 years old, residing in Kerala, practicing the Muslim faith, and her parents are concerned for her as a woman.
To resolve “the issue,” they have decided to marry her to an older man to absolve themselves of their responsibilities.
She is in despair, but she cannot alter the situation. She must come to terms with it to preserve the family’s honour.
I found myself on a night bus next to two friends of this young woman. They recounted this story and said, “There’s always fear. Fear of men.”
I suddenly felt deeply saddened for these lives, normally open to numerous possibilities, that are now abruptly constrained. I don’t have the right to judge, but the astonishment of my travel companions spoke volumes about what they were feeling or fearing in turn.
I have another dear friend from a Jain family who is married to an incredibly charming, funny, modern, and cultured husband. Their love is apparent to the naked eye, and when B. confided that it was an arranged marriage, I couldn’t believe it. I also realised that sometimes, “chance works out well.” They are happy, free, and joyful. B. also gets along very well with her in-laws and has become her father-in-law’s favourite. It’s heartwarming to witness.
This illustrates the complexity of arranged marriages in India, deeply embedded in the country’s culture.
In an arranged marriage, families play a central role in the process of searching and selecting potential partners. They often seek cultural, religious, social, and economic similarities.
They may employ matchmakers, peruse matrimonial ads, or use social networks. There are specific apps for this purpose.
The consent of the prospective spouses is generally taken into account. However, in certain situations, social pressure can make it challenging to refuse a marriage proposal, as illustrated by the first example.
On one hand, there are proponents of arranged marriages who emphasize their contribution to family stability and common interests.
On the other hand, detractors believe that individual freedom takes precedence over all other considerations.
Of course, as is the case everywhere else, social evolution brings about changes, and an increasing number of young Indians now have the opportunity to express their preferences.
Tomorrow, I will delve further into these Indian marriages to which I have sometimes been invited. Whether arranged or not, they are festive, colourful, and very often open to the entire community.
2 Comments
Bhumi Jain
Thank you Kathy ! 🙌🏻
Kathy Van der Elst
Thank you, too, Bhumi